EXAGEREMENT MATIN BLEU

EXAGEREMENT MATIN BLEU

Appunti di presentazione – settembre 2006

Un uomo dice essere in cerca di un suo fratello scomparso. Ha lasciato il suo villagio, attraversato l’Africa, sopravissuto alla traversata del mare. Per ritrovare il suo fratello scomparso in questo paese, in questa città lontana, Bruxelles. In questa città uno sconosciuto lo segue. Sembra aver perso la memoria. Lo sconosciuto glli confessa un crimine : avrebbe ucciso suo fratello. Ma non sembra fuggire. Erra nella città. Perchè lo segue ? Non lo sa. Perchè questa confessione di delitto ? E se questo sconosciuto avesse a che fare con il fratello scomparso ?

Tutto sembra improbabile nelle premesse di questa storia, ma è una favola vera – perchè è qui che apprendiamo che la realtà è ancora più improbabile.

L’uomo, Ntoman, è quel che si chiama un clandestino. Ma Walter, lo sconosciuto, è ancora più clandestino – malgrad abbia i documenti, che viva in questa città dall’infanzia.

Una storia che esplora le affabulazioni dell’identità. Come Ntoma, un nero, decide che Walter, un bianco, sia il suo fratello scomparso da anni ; come Walter decida di stare al gioco ; come si scopre che il delitto di Walter sia in sogno, ma un sogno che lo perseguita ; come si scopre che Ntoman ha inventato la storia del fratello scomparso, che in realtà mnn si chiama Ntoman : Ntoman è il nome del fratello morto durante a traversata, affogato.

La storia si costruisce attorno a affabulazioni messe in abime, di proiezioni di identità, dove degli sconosciuti fingono di riconoscersi come fratelli. Come se fosse una strategia di sopravvivenza, di fronte all’affabulazione del mondo, delle immagini del mondo. Se invece di attribuirsi identità da difendere, non ci si attribuisse tutte le identità possibili e conflittuali ?

Note de présentation – septembre 2006

Un homme dit être à la recherche d’un frère disparu. Il a quitté son village, traversé l’Afrique, a survécu à la traversée de la mer, pour retrouver son frère disparu dans ce pays, dans cette ville lointaine, Bruxelles. Dans cette ville un inconnu le suit. Il semble avoir perdu la mémoire. L’inconnu lui confesse un meurtre : il aurait tué son frère. Pourtant il ne semble pas fuir. Il erre dans la ville.

Pourquoi le suit-il ? Il ne sait pas. Pourquoi cette confession du meurtre ? Et si cet inconnu avait à voir avec le frère disparu ?

Tout pourra sembler improbable dans les prémisses de cette histoire, mais c’est une fable vraie – car c’est là où on apprend que la réalité est encore plus improbable.

L’homme, Ntoman, est ce qu’on appelle un clandestin. Mais Walter, l’inconnu, est encore plus clandestin – bien qu’il ait ses papiers, qu’il vive dans cette ville depuis sa naissance.

C’est une histoire où on explore les affabulations de l’identité. Comment Ntoman, un noir, décide que Walter, un blanc, soit son frère dsparu depuis longtemps ; comment Walter décide de jouer le jeu ; comment on découvre que le meurtre commis par Walter était un rêve, mais un rêve qui le poursuit ; comment on découvre que Ntoman a inventé l’histoire du frère disparu, qu’en réalité il ne s’appelle pas Ntoman : Ntoman est le nom d’un frère qui est mort avec lui, lors de la traversée, emporté par les flots.

L’histoire se construit donc autour d’affabulations mises en abîme, de projections d’identité, où des inconnus se reconnaissent comme frères. Comme si c’était une stratégie de survie, face à l’affabulation du monde, des images du monde. Si au lieu de s’attribuer une identité à défendre, on s’attribuait toutes les identités possibles et conflictuelles ?