Il sopralluogo di un film di cui non conoscevo ancora la storia, solo il fatto di essere in questa città, Lisbona, e che stavo per essere padre.
Forse che il film è solo quel che rimane – del fatto di essere a Lisbona nell’agosto del 2000.
Frammenti di storie, come delle voci che attraversano la folla dei passeggeri. Dei messaggi in una bottiglia.
Sta in questa città, aspetta, filma. Cerca di carpire qualcosa delle storie sentite, o immaginate. Qualcosa della favola del bambino scomparso. Di un uomo senza viso. Delle veggenti di Pombal. Di un padre in fuga nella stazione di Rossio. Della Feira da Ladra – il mercato dei ladri. Dei venditori di alberi di Natale in plastica. Di un assassino invisibile che erra nelle vicinanze di un molo. Un uomo (un padre?) torna a casa, dall’altra parte del fiume Tejo.
64 minutes, 2003,avec Barbara Manzetti, Sofie Kokaj, David Nunez, Marion Gizard, Marta Wengorovius,production Qwazi qWazi filM e Ou Nul Cinema,avec le soutien de RE.AL (Lisbonne)
Ce sont des bribes d’histoires, comme des voix qui traversent la foule des passagers. Une rumeur de messages envoyés à la mer. Il est là dans cette ville, il attend, il filme. Il essaye de saisir quelquechose de ces histoire entendues, ou imaginées. Quelquechose de la fable de l’enfant disparu. D’un homme sans visage. Des voyantes de Pombal. D’un père en fuite dans la gare du Rossio. De la Feira da Ladra, le « marché des voleurs ». Des vendeurs de sapins de Noël en plastique. D’un tueur invisible qui erre près d’un quai d’embarquement. Un homme (un père ?) rentre chez lui, de l’autre côté du fleuve.Le film est né d’un séjour à Lisbonne en août-septembre 2000, avec ma compagne enceinte, nous travaillions à un projet chorégraphique et sonore de Barbara Manzetti.J’ai commencé à filmer dans certains lieux de Lisbonne – gare ferroviaire, gare maritime, jardins publics – mais sans projet, comme un repérage pour un film dont je ne connaissais pas encore l’histoire. Juste le fait d’ être là.J’ai filmé des portraits face caméra de personnes qui participaient au laboratoire.J’écrivais des notes, notes de repérage, notes personnelles, bribes d’histoires.J’ai eu envie de composer un film avec ces éléments disparates – mais pas si tant.Le film est ce qui reste du fait d’être là, là dans les lieux de passage d’une ville où j’étais de passage.Ce film est né aussi du fait que j’allais être père.
.Des pensées que je ne peux décrypter, des moments de vie, des échos de fictions que je projette sur des inconnus, des yeux qui me regardent, la pierre des murs, les odeurs, le temps qui est en train de passer. Le réel est ce avec quoi j’établis une relation de présence et d’absence. Le cinéma est pour moi un travail par rapport à la présence dans ce réel. Présence dans le sens d’être là… à ce moment, en ce lieu – mais en quel moment, en quel lieu ?
una conversazione con Duccio Ricciardelli per cinemaitaliano.info: www.cinemaitaliano.info/news/22602/giovanni-cioni-temoins-lisbonne-e-un-