L’ILE AUX VOIX/CINCO SOLES

L’ILE AUX VOIX/CINCO SOLES@5thfloor, WORLD PREMIERE

(IT)In vita e dove. Il mondo nel quale torneremo, non so quando né come, il mondo, non le notizie in corto circuito, il mondo in cui perdersi e ritrovarsi, nel bisogno di presenze vive, voci, volti, luoghi – ho ripreso il montaggio di due film corti, cominciati “prima” (in un’altra epoca).

Due preludi che in qualche modo si rispondono, da lontano, attraverso il silenzio, dalla Serra de Arrabida vicino a Lisbona ai sobborghi di Lima.

l’iLE AUX VOIX è ispirato ad un racconto polinesiano di Robert Louis Stevenson e l’ho girato all’occasione di un laboratorio che tenevo per la Escola Nomada. Un film che parla di voci ed è un film muto

CINCO SOLES è un preludio di voci nella folla, girato a Lima a novembre scorso

(FR)En vie, et où ça. Je ne sais pas quand on se reverra ensemble avec les amis, je ne sais pas quand ni cmment on retournera dans ce monde. Penser au monde en ces jours de confinement. Le monde, pas les informations qui circulent comme dans un court-circuit. Le monde dans lequel se perdre et se retrouver. Dans le besoin de voix, de lieux, de présences, j’ai repris le travail sur deux films courts, tournés juste avant (dans une autre époque). Ce sont deux préludes qui se répondent de loin, comme dans un dyptique. Les faubourgs de Lima et la Serra de Arrabida près de Lisbonne, le silence et la rumeur de la ville, dans le silence de la montagne des voix, dans les voix de la foule le silence.

L’ILE AUX VOIX est un conte polynésien de Robert Louis Stevenson qui parle d’une plage, de voix invisibles qu’on y entend, de feux qui s’allument sur la plage. J’ai pensé à ce conte à l’occasion d’un laboratoire que j’ai fait à la Serra de Arrabida, près de Lisbonne, sur invitation de l’Escola Nomada de Marta Wengorovius. J’ai pensé à une photo prise sur la Serra de Arrabida en aout 2007 et de faire un repérage sur les lieux de cette photo – comme pour retrouver ces voix invisibles du temps. C’est un film muet.

CINCO SOLES est un prélude de voix à partir d’un pont, le Puente de Acho, un pont piétonnier qui relie le centre historique de Lima au faubourg indien de Rimac. Un pont, un marché, un lieu de passage. C’est un prélude de voix désynchronisées, voix de passants, de vendeurs, d’enfants, de prédicateurs, comme si à travers ces voix des vivants on faisait émerger le silence. J’ai tourné ces images en novembre 2019 à Lima, où je tenais un laboratoire, Cinélab Arguedas.

l’ILE AUX VOIX/CINCO SOLES

A film dyptic by Giovanni Cioni, 24 mn, 2020